Léon de Poncins




Gabriel Léon Marie Pierre de Montaigne de Poncins, né le à Civens, Loire, et mort le à Toulon, est un journaliste et essayiste catholique français.

Descendant d’une famille anoblie sous l’Ancien Régime par l’exercice de charges parlementaires (1696-1721), Léon de Montaigne de Poncins était un fervent catholique qui connut un certain succès dans les années 1930. Il explique la plupart des grands bouleversements politiques et révolutionnaires de la modernité par l’action de courants issus de certaines sociétés secrètes porteuses d’une « foi » opposée à celle du christianisme : il vise notamment des mouvements révolutionnaires, juifs, sionistes ou autres, ainsi qu’une « guerre secrète » dirigée par une « foi » de nature diabolique. Ses écrits portent parfois des thèses à caractère anti-maçonnique où l’on reconnaît certaines idées de la contre-révolution.

Spécialisé dans l’étude des mouvements révolutionnaires contemporains, et convaincu de l’influence des sociétés secrètes sur les grands bouleversements politiques et sociaux. Léon de Poncins a consacré à ce problème plusieurs ouvrages qui eurent un certain retentissement à l’étranger où ils furent traduits dans plusieurs pays (Grande-Bretagne, Allemagne, Portugal, Espagne, Italie, Hongrie, Bulgarie, U.S.A., Brésil). Le premier parut en 1928 sous le titre Les forces secrètes de la Révolution. Vinrent ensuite une quinzaine de livres dont les plus récents Christianisme et Franc-Maçonnerie, La Franc-Maçonnerie d’après ses documents secrets, Top Secret, secrets d’état anglo-américains et Histoire du Communisme.

Il fut un ami d’Emmanuel Malynski, avec qui il rédigea La Guerre occulte, et de Jean Vaquié avec qui il écrivit dans Lectures françaises et Lecture et Tradition.

Dans l’entre-deux guerres, Léon de Poncins dirigea une revue internationale Contre-Révolution (1937-1939) et collabora à divers journaux : Le Jour, Le Figaro, L’Ami du Peuple, Le Nouvelliste de Lyon, etc., ainsi qu’à des revues françaises et étrangères. Les documents publiés dans ses livres et ses articles ont suscité des interpellations parlementaires en Roumanie et en Suisse, et furent à l’origine de mesures d’ordre public prises au Portugal.

En octobre 1965, il intervint personnellement au Concile au sujet du fameux vote sur la question juive. Il fit paraître sous sa signature la brochure Le Problème juif face au Concile, dont les exemplaires, imprimés en français et en italien, furent distribués à Rome même, aux Pères conciliaires lors de la troisième session. L’auteur y constatait « de la part des Pères conciliaires une méconnaissance profonde de ce que constitue l’essence du judaïsme ».

Thèses sur l’influence déterminante des sociétés secrètes

Dans ses essais, il dénonce des complots maçonniques (les liens entre la franc-maçonnerie et la Révolution française, la Société des Nations, etc.) et l’influence juive dans les affaires catholiques. Poncins se montre particulièrement anti-judaïque, anti-communiste et anti-progressiste. Jusqu’à sa mort, il dénonce les forces occultes et les organisations qui mènent le monde et corrompent le christianisme. Il est dans la continuité de la Revue internationale des sociétés secrètes et des travaux d’Ernest Jouin.

Première Guerre mondiale

Son analyse historique évoque un lobbying concerté des milieux sionistes internationaux durant la Première Guerre mondiale en vue de la création d’un futur État juif en Palestine par le moyen d’une manipulation des alliances et des oppositions diplomatiques entre pays. Des sionistes seraient venus trouver le gouvernement britannique en 1916, à un moment où l’Allemagne triomphait sur tous les fronts et où le Royaume-Uni envisageait de signer l’armistice proposé par le Kaiser, en lui faisant miroiter l’entrée en guerre des USA aux côtés de la Triple-Entente en échange de sa promesse de la Palestine (alors sous domination ottomane et où la Grande-Bretagne n’avait aucun droit) comme foyer de peuplement juif. Poncins cite un ouvrage d’un juif sioniste, Samuel Landman, Great Britain, The Jews and Palestine, publié en mars 1936, dont le texte corroborerait sa thèse.