Joseph Goebbels



Joseph Goebbels, (29 octobre 1887 à Rheydt dans la province du Rhin en Prusse en Allemagne – 1er mai 1945 à Berlin en Allemagne) était le Ministre du Reich à l’éducation du peuple et à la propagande. C’était – avec Hermann Goering et Heinrich Himmler – l’un des membres les plus influents du NSDAP.

Anti-chrétien radical, et surtout anti-sémite acharné, il a joué un rôle moteur dans les persécutions contre les juifs allemands, par ses discours enflammés et, notamment, en organisant la nuit de Cristal en novembre 1938. Quoique désigné comme chancelier par Hitler avant son suicide, il se donne la mort le lendemain dans le Führerbunker.

Paul Joseph Goebbels naît à Rheydt, ville industrielle de l’ouest de l’Allemagne, dans la banlieue sud de Mönchengladbachb, à une vingtaine de kilomètres à la fois de la frontière néerlandaise (à l’ouest), du Rhin (à l’est) et de la Ruhr (au nord), principale région industrielle allemande. D’origine modeste, il est le fils de Fritz Goebbels et de Katharina Odenhausen. Son père, d’abord garçon de course dans une fabrique de réverbères, devient ensuite commis, puis employé de bureau, comptable et chef-comptable d’une usine de fabrication de mèches. Tous deux catholiques, ses parents ont eu en tout six enfants : Konrad (1893-1949), Hans (1895-1947), Maria (1896-1896), Joseph (1897-1945), Elisabeth (1901-1915) et Maria (1910-1949) ; la famille comporte cinq enfants vivants : Goebbels a deux frères aînés puis deux sœurs cadettes. Atteint d’ostéomyélite dans sa petite enfance, Goebbels perd l’usage de son pied droit à l’âge de 4 ans. En outre après l’échec d’une opération l’année de ses 10 ans, il est contraint de porter un appareil orthopédique pour le restant de ses jours. Goebbels a entamé ses études primaires depuis Pâques 1904, dans une école proche de son domicile. Il suit ses études secondaires au Gymnasium catholique de Rheydt : élève brillant mais peu aimé de ses camarades et professeurs, il y est surnommé « Ulex » par référence à Ulysse renommé pour sa mètis (« intelligence rusée »).

Alors que ses deux frères sont incorporés pour prendre part à la Première Guerre mondiale, un médecin militaire le déclare inapte pour le service dès 1914, l’année de ses 17 ans et, à son grand dépit, il est réformé. Appelé en juin 1917 pour un poste dans les bureaux de l’armée, il est vite renvoyé à la vie civile. Toute sa vie, il va garder un fort complexe de sa faible constitution physique. Il décroche son Abitur (équivalent du baccalauréat) en 1917. Il poursuit des études universitaires en philologie classique pendant deux semestres à Bonn, puis à Fribourg en été 1918, et l’hiver suivant à Wurtzbourg. De retour à Fribourg-en-Brisgau en été 1919, il part ensuite étudier à Munich. Après un nouveau retour à Fribourg, il s’inscrit à l’université de Heidelberg où il termine ses études. Il est fasciné par l’écrivain Friedrich Gundolf, et sous la direction d’un professeur d’origine juive, Max von Waldberg, il rédige une thèse de doctorat consacrée à l’écrivain romantique Wilhelm von Schütz, « l’un des modèles du conservatisme intellectuel et politique le plus strict ». Après un an, il obtient son doctorat le 18 novembre 1921 : il vient d’avoir 24 ans. Jusqu’à sa mort, il ne manquera jamais, en toutes circonstances, de veiller à ce que soit indiqué son titre universitaire : « Monsieur le Docteur Goebbels ».