Pendant l’un de ses cours au collège de Lemberg, Jean- Louis Berger démontra qu’une photographie de cadavres dans un camp de concentration allemand pouvait aisément passer pour une preuve de l’Holocauste, alors que les cadavres en question étaient ceux de victimes d’un bombardement allié. Jean-Louis Berger a tenté d’éveiller l’esprit critique de ses élèves : pour l’Éducation nationale, c’était inadmissible ! Rien que la révocation, les amendes et les peines de prison n’étaient capable d’expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Un Professeur en garde à vue pour délit d’opinion
Jean-Louis Berger, professeur de lettres classiques au Collège « La Paraison » de Lemberg (Moselle), avait été suspendu le 31 mai 1999 par le recteur de l’académie de Strasbourg sur dénonciation de collègues le soupçonnant de révisionnisme. La suspension était prévue pour une durée de trois mois, période pendant laquelle un conseil de discipline devait se prononcer sur le sort du professeur.
Le 30 septembre marquait la fin de cette période. Le conseil de discipline ne s’était pas réuni.
À 11 h du matin, deux gendarmes de Bitche venaient bruyamment tambouriner à la porte du domicile de J.‑L. Berger et de sa femme. Ils pénétraient immédiatement dans les lieux pour une perquisition et une saisie. Spontanément, J.-L. Berger leur remettait l’original d’une pièce que recherchaient ces gendarmes.
À 14 h 30, il se présentait, comme l’ordre lui en avait été donné, à la gendarmerie de Bitche aux fins d’audition.
Mais, une fois sur place, il était mis en cellule pour une garde à vue de 24 heures afin d’être présenté le lendemain matin, sur réquisition du substitut Marot (de Sarreguemines), au juge d’instruction Nativel. Celui-ci lui signifiait sa mise en examen pour contestation de crimes contre l’humanité (loi Fabius-Gayssot).
Le crime essentiel du professeur est d’avoir, lors d’un cours consacré à l’argumentation, appelé l’attention de ses élèves sur une photographie de L’Express du 31 décembre 1998. Cette photographie, très connue, montrait des rangées de cadavres du camp de concentration de Nordhausen.
Le contexte donnait à entendre que ces cadavres étaient ceux de victimes de la barbarie nazie. Or, il s’agissait de victimes d’un bombardement américain de la Boelke Kaserne. Même la Fédération nationale des déportés et internés résistants l’a admis depuis plusieurs années.
Si le professeur avait cru bon de choisir un tel sujet, c’est que, dans son établissement, une collègue avait procédé à l’endoctrinement des élèves sur la question des camps de concentration et du sort des juifs durant la seconde guerre mondiale.
Les médias semblent avoir observé le silence sur cette garde à vue infligée à un professeur dans les locaux d’une gendarmerie, et cela pour un délit d’opinion.
1er octobre 1999