Herman de Vries de Heekelingen



Le Dr Herman de Vries de Heekelingen, D.Litt. (18 juin 1880 – 27 juillet 1942) est un érudit et auteur néerlandais qui vécut la seconde moitié de sa vie en Suisse. Il fut professeur de paléographie à l’Université catholique de Nimègue (avec spécialisation en archéologie, préhistoire et histoire ancienne) et directeur de sa bibliothèque de 1923 à 1927. De Vries est l’auteur de plusieurs livres sur la question juive.

De Vries est né à Groningue, aux Pays-Bas, il grandi dans une famille de marchands calvinistes aisés. En 1908, il se convertit au catholicisme romain et commence ses études à l’Université de Fribourg, où il obtient son doctorat en 1917 avec une thèse sur Genève, berceau du calvinisme hollandais.

Il acquiert la nationalité suisse en 1921. En 1923, il est nommé à la nouvelle Université catholique de Nimègue en tant que professeur associé de paléographie et de diplomatie et directeur de la bibliothèque universitaire. Sa politique était anti-moderniste et intégriste. Il fut membre de la Commission catholique de droite de coopération intellectuelle. En 1927, il se brouille avec la direction de l’Université et prend congé. S’installant en Suisse, il ajoute « De Heekelingen » à son nom.

La même année, De Vries fonde le Centre International d’Études sur le Fascisme à Lausanne, consacré à la documentation, à la recherche et à la diffusion internationale de l’idéologie fasciste. Parmi les membres éminents du conseil d’administration figuraient Giovanni Gentile, James Strachey Barnes, Marcel Boulenger et Lord Sydenham de Combe. À plusieurs reprises, De Vries eu une audience privée avec Benito Mussolini.

En 1932, il fonde le Centre International de Documentation sur les Organisations Politiques au Château de la Maison Blanche à Yvorne, dans le canton de Vaud en Suisse. La même année, il publie un recueil de citations tirées des écrits des principaux idéologues nationaux-socialistes. Le Centre aurait reçu des contributions discrètes de Dorothy Downe (1876-1957).

Dans les années 1930, De Vries entretient des contacts divers avec des individus et des associations obscures d’une « Internationale antisémite » ; comme l’« Union pan-aryenne » fondée à Vienne par Georg de Pottere (1875-1951) et Edwin I. Cooper (1872-1942). La princesse Mary Karadja, qui fonde et dirige la Ligue de protection chrétienne-aryenne à Locarno (Suisse). Le Welt-Dienst (Service mondial) d’Ulrich Fleischhauer, basé à Erfurt (Allemagne).

Il était un collaborateur régulier de la Revue internationale des sociétés secrètes. Revue antisémite et anti-maçonnique fondée par d’Ernest Jouin en 1912.

De Vries voyagea en Suisse, en France et en Allemagne pour donner des conférences sur la menace juive.