Le véritable début de cette affaire prit place un jour de l’an 458 av. J.-C., date que ce récit atteindra au chapitre six. Ce jour-là, l’insignifiante tribu palestinienne de Juda (précédemment désavouée par les Israélites) produisit une doctrine raciste, dont l’effet perturbateur sur les affaires humaines postérieures dépassa peut-être celui des explosifs ou des épidémies. Ce fut le jour où la théorie de la race supérieure fut mise en place en tant que « Loi ».
En ce temps-là, Juda était une petite tribu parmi les peuples-sujets du roi de Perse, et ce qu’on connaît aujourd’hui comme « l’Occident » n’était même pas concevable. Maintenant, l’ère chrétienne a presque deux mille ans, et la « civilisation occidentale » qui en est issue est menacée de désintégration.
C’est la doctrine née en Juda il y a 2500 ans qui, de l’opinion de l’auteur, a principalement amené cela. Le procédé, de la cause originelle à l’effet actuel, peut être assez clairement retracé, parce que cette période est pour l’essentiel historiquement vérifiable.
La doctrine qu’un groupe de fanatiques produisit ce jour-là s’est montrée d’un grand pouvoir sur les esprits humains tout au long de ces vingt-cinq siècles ; d’où son exploit destructeur. Pourquoi elle est née à ce moment particulier, ou même jamais, cela rien ne peut l’expliquer. Cela fait partie des plus grands mystères de notre monde, à moins que la théorie comme quoi chaque action produit une réaction égale opposée ne soit valide dans le domaine de la pensée religieuse ; de sorte que l’impulsion qui, en ces temps reculés, lança de nombreux hommes à la recherche d’un Dieu aimant et universel produisit cette contre-idée violente d’une divinité exclusive et vengeresse.
ISBN : 9781648580284
Format : Livre de poche
Nombre de pages : 636
Dimensions : 203 x 254 x 33 mm