Jean Haupt, né en 1914 et décédé en 1988, est un journaliste et traducteur français.
Né à Oran (Département d’Oran – Algérie – France), à la veille de la première guerre mondiale, de père lorrain et de mère provençale, il effectue des études supérieures (licence d’allemand) à la Faculté des Lettres d’Aix-en-Provence. De par ses activités professionnelles (assistant de français à Königsberg – Prusse Orientale ; lecteur à Reykjavik – Islande ; professeur à l’Institut Français de Lisbonne ; puis, après la guerre de 1939-45, traducteur-interprète officiel de portugais-français de la Commission de Coopération Technique en Afrique au Sud du Sahara – C.C.T.A.), il est amené à voyager et à séjourner plus ou moins longuement dans un grand nombre de pays d’Europe, aux régimes politiques les plus divers : Allemagne (avant et après la guerre de 39-45), Islande, Norvège, Suède, FinIande, Estonie, Lettonie, Danemark, Angleterre, Italie, Espagne, Portugal , ainsi que, pratiquement, dans tous les pays de l’Afrique Noire, de Madagascar à Sâo Tomé, de Dar-ès-Salam à Luanda, Dakar, Johannesburg, Abbidjan, Lourenço Marques, Kampala, Salisbury, Nairobi, Léopoldville, Brazzaville, Pointe Noire, Conacry, Ibadan, etc.
Au Portugal
Il s’installe au Portugal, où il exerce pendant de longues années la profession de traducteur pour de nombreux départements officiels.
Il traduit aussi d’innombrables ouvrages, dans tous les domaines (art, histoire, littérature, économie, philosophie, politique, etc.), la plupart des discours, et les Principes d’Action de Salazar (éd. Arthème Fayard – Paris), et le célèbre Sermon de Saint Antoine aux Poissons du Père Antonio Vieira, prédicateur portugais du XVIe siècle (éd. Bordas – Paris).
Il publie en outre un petit essai de linguistique comparée (On ne dit pas… On dit … – Phraséologie luso-trançaise– éd. Livraria Didâctica, Lisbonne).
Découvertes
S’intéressant passionnément à la politique depuis les bancs du lycée, n’ayant jamais été inscrit à aucun parti, n’ayant jamais posé sa candidature à aucune élection, Jean Haupt fonde en février 1964 à Lisbonne, avec Jacques Ploncard d’Assac, lui aussi exilé au Portugal depuis 1947, une revue en langue française, Découvertes, qui se veut « au service de l’Occident ». La revue paraît jusqu’à la chute du gouvernement Caetano, en 1974.
Il collabore aussi à différentes publications des droites intellectuelles européennes, notamment au Huron et à Lectures françaises.
Le procès de la démocratie
Dans l’ouvrage qu’il publie en 1971, Jean Haupt dresse un réquisitoire documenté, clair, serré, implacable, de la Démocratie moderne. Après avoir analysé successivement les principes et les institutions du régime démocratique – les « immortels principes », le suffrage universel, les partis, le parlement, le gouvernement, le Chef de l’Etat – il conclut que la démocratie est contraire aussi bien aux intérêts légitimes des citoyens qu’aux intérêts supérieurs de la Nation.
Il décède le 9 mars 1988 à Lisbonne.