Alfred Rosenberg, né le 12 janvier 1893 à Revalb et mort le 16 octobre 1946 à Nuremberg, est un homme politique, architecte et essayiste allemand, membre du Parti national-socialiste des travailleurs allemands et l’un des théoriciens du National-Socialisme. Durant la Seconde Guerre mondiale, il occupe le poste de ministre du Reich aux Territoires occupés de l’Est. Il fait partie des figures du Troisième Reich assassinées par pendaison à Nuremberg.
Rosenberg est issu d’une famille germano-balte. À l’automne 1910, il entre à la Faculté d’architecture de l’université technique de Riga. Pendant la Première Guerre mondiale, il s’installe à Moscou. Un temps protégé du mystique russe Dimitri Merejkovski, il entreprend des études d’ingénieur-architecte à l’École impériale technique de Moscou, aujourd’hui université Bauman. Au début du mois de décembre 1918, il quitte Tallinn, fuyant la révolution bolchévique, reste quelques semaines à Berlin. Enfin, il s’établit de façon définitive à Munich au début de l’année 1919 (la ville est alors le centre de ralliement de la minorité allemande de Russie en exil) et y subsiste grâce à la soupe populaire et aux sociétés de secours des Allemands de la Baltique. En 1920, sa ville de naissance devient la capitale de la nouvelle République d’Estonie indépendante, qui exproprie au fur et à mesure les derniers propriétaires germano-baltes. Apatride, proche des milieux Völkisch, multiformes et fortement représentés en Bavière, il y fréquente l’ordre de Thulé se ralliant alors aux doctrines raciales de Dietrich Eckart ; ce dernier le présente à Adolf Hitler. Le NSDAP exerce alors une forte attraction sur les Allemands de l’étranger, ces derniers, en retour, jouent un rôle essentiel dans son développement.